Escale à Ténérife (Canaries) du 27 septembre au 13 octobre 2023 - Le tour de l'atlantique du voilier MATAIVA

27 septembre 2023, Une fois Mataiva amarré avec l'aide des agents du port venus gentiment nous accueillir, nous passons à la capitainerie pour les formalités d'accueil et récupérer des cartes pour l'accès au ponton et aux sanitaires. Ensuite nous démontons le moteur du pilote pour enlever plus facilement la chaine le reliant à la barre car nous passerons demain chez le shipchandler que nous a recommandé Jean-Pierre pour voir s'il aurait un ridoir de remplacement. En examinant le moteur du pilote, pour étudier les possibilités d'augmenter l'écartement entre la chaine du pilote et la chaine reliant la barre au mécanisme de manœuvre du gouvernail, je note que pour fixer le moteur plus en arrière, il faudrait augmenter la taille des lumières de la plaque support. L'autre possibilité serait laisser le moteur à la même place et de reculer la roue dentée sur son axe. Cette roue est fixée sur son axe par une clavette et 2 boulons. Je les desserre et j'arrive à reculer la roue de quelques mm. Ouf, les chaines ne devraient plus pouvoir s'accrocher, un problème de moins !

 Comme, nous avons ouvert les différentes ouvertures de la colonne de barre, nous en profitons pour rechercher la cause de la perte de l'AIS sur le traceur. il y a beaucoup de câbles derrière le traceur et les instruments. Nathalie remarque qu'il y a un câble un peu écrasé, un peu plus loin, il est carrément coupé. Il s'est abimé dans une roue dentée de la chaine du pilote. C'est justement le câble NMEA 2000 qui renvoie l'AIS sur le traceur. Nous refaisons la connexion. Tout marche, super un deuxième problème en moins. Reste le problème du ridoir, on verra demain, chaque chose en son temps.

Mataiva à Santa Cruz de Ténérife

28 septembre 2023, si tôt levés, nous allons chez Spinnaker, le shipchandler que nous a recommandé Jean-Pierre. Il n'a pas la pièce mais nous conseille d'aller voir l'entreprise Quintana qui fait de l'usinage de pièce et qui devrait pouvoir nous fabriquer le boulon cassé sous 3 jours. Il nous explique comment y aller en bus. Nous en profitons pour lui acheter 10 m de chaine supplémentaire et une ancre ROCNA 15kg pour remplacer celle de 12 kg installée à l'origine sur Mataiva et qui nous avait fait défaut à Machico lors d'un coup de vent. Il viendra nous livrer tout ça à bord. Nous prenons le bus, puis nous arrivons au bureau d'accueil de Quintana. Nous expliquons l'objet de notre visite à la secrétaire qui revient avec le technicien et lui traduit notre demande. Il peut faire la pièce mais pas de suite. Nous lui expliquons que nous sommes en escale à la marina de Santa Cruz et que nous avons réservé la place jusqu'au 4 et comme le port est complet, nous devons partir impérativement le 4 octobre. Il nous la propose pour le lundi 2 octobre. Nous lui laissons la chaine et le ridoir. La secrétaire nous préviendra dès que la pièce sera prête. Bon, tout s'arrange.

L'après midi nous faisons un tour en ville.

Vendredi 29 et samedi 30 septembre 2023, nous louons une voiture pour 24 heures à partir du vendredi fin d'après midi. Nous commençons par aller faire un tour à la plage de las Teresitas qui se situe au nord-est de Santa-Cruz. Il n' y en a pas tout près de la marina. Nous nous y baignons. Les guides indiquent que c'est l'une des plages les plus célèbres des Canaries. Bon, elle est pas mal mais quand on connait celles de Graciosa et de Fuerteventura on est quand même un peu déçu, d'autant qu'il faut faire abstraction des pétroliers et gaziers ancrés au large. On apprécie quand même la baignade !

Plage des Las Teresitas

Le lendemain nous partons faire un tour de l'île et prenons la direction du mont Teide. Ca fait plaisir de retrouver des forêts mais rapidement nous voyons les traces du grand incendie de cet été. 

Heureusement tout n'a pas brulé, le pin canarien est très résistant à l'incendie grâce à ses multiples couches d'écorces. De nombreuses aires d'arrêt sont condamnées mais il en reste encore quelques unes. Les paysages formés par la lave pétrifiée sont impressionnants et grandioses.

Le Pico del Teide vu de l'aire d'arrêt Los Roquas

Nous traversons le parc national autour du mont Teide.   Cette route traverse une immense étendue de lave. Toutefois le végétal réinvestit le minéral. En effet des pins poussent directement sur les fragments de lave. Nous prenons ensuite la route TF28 et rejoignons la côte nord.  Nous longeons ensuite la côte en passant par Puerto de la Cruz, bord de mer construit de larges immeuble. Nous repartons et nous nous arrêtons dans un petit village "El Pris" où nous pensions pouvoir nous baigner mais la marée est haute et la piscine naturelle est recouverte par la mer trop agitée. 

La fin d'après-midi approche, nous rentrons vers Santa Cruz et faisons un dernier arrêt à la playa de las Graviotas avant de rendre la voiture. C'est une plage mixte: nudistes et textiles, mais surtout une plage de sable noir très fin.

Dimanche 1er octobre, nous nous promenons dans la ville de Santa Cruz et visitons le Tenerife Espacio de las Artes où plusieurs expositions gratuites sont proposées notamment une consacrée au peintre canarien Oscar Dominguez. Nous visitons ensuite le marché Nuestra Señora de Africa trés visité par les touristes mais aussi fréquenté par les locaux car très intéressant notamment pour tout l'alimentaire.

Lundi 2 octobre 2023, nous restons au bateau. Le port est complet mais il y a peu d'animation, beaucoup de bateaux "visiteurs" sans occupant, probablement laissés là en sécurité, en attente de futures navigations. Nous recevons dans l'après-midi un message de Talleres Quintana nous indiquant que la pièce que est prête. Super, le délais est bien tenu. Comme ils ferment à 15h30, je me dépêche d'aller prendre le bus pour récupérer la chaine, le ridoir et ses 2 boulons, celui qui n'a pas cassé et celui qu'ils ont usiné. J'arrive juste avant la fermeture. A priori c'est du beau travail. J'ai hâte de réinstaller tout ça. De retour à bord, j'attends que Nathalie termine sa sieste et nous attaquons le remontage du moteur du pilote que nous avions déposé et l'installation de la chaine reliant le pilote à la barre. Le ridoir nous permet de bien régler la tension de la chaine. Nous faisons quelques essais de manœuvre du gouvernail d'abord avec la barre, il n'y a pas de point dur, puis avec le pilote automatique. Tout fonctionne superbement. Nous verrons bien lors de notre navigation vers la marina Amarilla de San Miguel après demain mais nous avons bon espoir.

Mardi 3 octobre, nous receptionons notre nouvelle ancre puis nous prenons le tramway pour aller visiter Laguna qui fut la première capitale de Ténérife. Nous descendons au terminus "La Trinidad" tout proche du centre historique. Nous parcourons les rues piétonnes du centre historique. Avant de repartir, Nathalie s'arrête dans une boutique de tissus et ressort avec une pièce de tissus traditionnel canarien.

Mercredi 4 octobre 2023, 8h20, nous larguons les amarres de la marina de Santa Cruz, cap au sud pour la marina Amarilla de San Miguel. Il fait beau, la navigation s'annonce belle avec du vent portant soutenu qui va forcir à mesure que l'on va descendre dans le sud. Pour l'heure il n'est pas encore levé.

Bye bye Santa Cruz

14h45, nous passons la Punta Roja puis San Miguel est en vue.

Passage de la Punta Roja, la marina est en vue !

15h30, nous entrons dans la marina après une navigation sans souci. Le pilote automatique a très bien marché !

Jeudi 5 octobre 2023, Mataiva amarré au ponton A !

Nous retrouvons nos amis de Vadrouille, Bruno et Marie-Laure,  qui sont aussi pour quelques jours à la marina

Quant à nous, nous y sommes au moins jusqu'au 13 octobre car Nathalie a dû quitter le bord et réembarquera le 12 octobre.

Vendredi 6 au jeudi 12 octobre 2023, standby à la marina Amarilla de San Miguel, marina agréable avec du personnel accueillant mais à l'écart de la ville et des commerces (1 seule petite supérette à proximité).

Quelques vues de la Marina

Balade à la Playa de Las Américas avec Bruno et Marie-Laure

Vendredi 13 octobre 2023, Nathalie ayant réembarqué hier, nous larguons les amarres de la marina Amarilla de San Miguel. Cap sur la Goméra !

Bye bye Ténérife