voile

Lundi 8 avril 2024, 9h30, nous quittons notre mouillage de l'Anse du Colombier pour la baie de Marigot à Saint-Martin. Nous avons vraiment apprécié ce mouillage.

Vidéo : 360 de l'Anse du Colombier

Nous y serions bien resté plus longtemps sans la période de vent fort qui s'annonce dans les jours prochains. Nous serons mieux à l'abri à Saint-Martin. Pour aujourd'hui une navigation d'une trentaine de milles nous attend, une navigation qui devrait se faire quasiment toute au moteur car il n'y a pas de vent prévu.

17h00 nous arrivons dans la baie de Marigot. Nous retrouvons Jacques de Lilas Blanc qui est là depuis quelques jours. Le soir, diner à bord de Mataiva.

Mardi 9 avril 2024, les agents du port nous amènent faire les formalités avec leur embarcation. Cela nous arrange bien car le vent s'est bien levé, avec le clapot qui va avec. Une fois la clearance en poche et le paiement de la bouée pour la durée de notre séjour choisie, ils nous ramènent à bord. Chapeau le service ! Dans l'après midi, nous descendons l'annexe du portique, installons le moteur et partons faire un tour en ville.

Mercredi 10 au dimanche 14 avril 2024, nous avons été bien occupés ces derniers jours. Premier souci, l’ordinateur sur lequel est installé notre programme de navigation est tombé en panne du jour au lendemain, arrêté un soir, impossible de le rallumer ensuite. Les premières vérifications effectuées, test de différents cordons en alimentation 12V et 220V, ouverture et vérification que l’alimentation arrive bien dans l’ordinateur, nous devons se rendre à l’évidence il y a quelque chose de grillé dans l’ordinateur et ça dépasse nos compétences. Nous cherchons sur internet un informaticien qui pourrait nous aider. Nous trouvons l’entreprise Kibuni que nous contactons. Laurent nous rappelle, nous convenons d’un rendez-vous à terre. Laurent est informaticien, il a monté son entreprise de service informatique à Saint-Martin et vit depuis plus de 15 ans ici. C’est quelqu’un de très sympathique et très arrangeant. Nous lui laissons l’ordinateur. Le verdict auquel nous nous attendions arrive rapidement. Il y a un composant de grillé dans la carte mère. Le plus simple et le plus rapide est d’acheter un nouvel ordinateur et de copier les fichiers de l’ancien sur le nouveau. Laurent nous conseille d’aller chez Gitem chez qui effectivement nous trouvons l’ordinateur portable qu’il nous faut. Nous le confions à Laurent qui après déchiffrage du disque dur, transfère les fichiers de l’ancien vers le nouveau. Après plusieurs rendez-vous, car tout ne marche jamais du premier coup, nous avons maintenant un ordinateur avec tous les fichiers et les programmes que nous avions sur l’ancien et en particulier la trace de notre tour de l’atlantique sur notre logiciel de navigation. Merci Laurent ! Deuxième souci, nous venons de subir une période de vent fort avec de très fortes rafales et un soir nous n’avons pas enlevé le moteur de l’annexe avant de nous coucher et le lendemain nous avons retrouvé l’annexe renversée avec la tête du moteur dans l’eau. Donc remontée du moteur dans le cockpit, démontage de la bougie, vidange de l’eau qui se trouvait à l’intérieur, rinçage, remontage, essais de démarrage, ça redémarre ouf, on s’en sort bien !

A par ça, quelques allers-retours à terre pour se balader un peu faire des provisions et refaire le plein d’eau à l’île Marine, la station service, shipchandler située à l’entrée du lagon. Nous y allons en annexe avec nos bidons de 20, 10 et 5 litres, 75 litres en tout, soit la moitié du réservoir du bateau. Ca occupe….

Lundi 15 avril 2024, Beaucoup d'averses, nous restons à bord et nous réservons une voiture de location par internet pour 3 jours à partir de demain.

Mardi 16 avril 2024, après avoir réceptionné la voiture, nous partons en visite vers le nord de l'ile.  Jacques de Lilas Blanc se joint à nous. Premier arrêt à Grand Case où nous nous baladons dans la ville avant d'y déjeuner. La baie est magnifique, une belle plage bordée de constructions colorées, hotels et restaurants pour l'accueil des touristes. Nous ne trouverons pas le port de pêche que nous attendions mais nous admirons de nombreux jolis coup d'oeil et faisons quelques photos.

Après le déjeuner, nous partons vers Cul de Sac et Orient beach. Là encore le paysage est magnifique, la mer est limpide, cristalline. Nous trouvons une belle plage et nous nous nous baignons Ensuite nous mettons le cap vers Oyster Pond en zone française mais qui se situe à la limite de la partie Hollandaise de Saint Martin. Nous faisons encore  quelles photos puis nous rentrons sur Marigot. L'unique route qui fait le tour de l'île est fréquentée et cela provoque de nombreux ralentissements aux heures de pointe.

Mercredi 17 avril 2024, nous poursuivons notre visite de l'île avec la voiture. Au programme aujourd'hui, l'anse Marcel que nous n'avons pas vu hier puis le sud de l'île. La route à l'approche de l'anse Marcel est très sinueuse et très pentue. Comme pour Orient Bay, l'entrée dans la zone se fait via un poste de garde avec une barrière ouverte. Nous n'avons pas vu de garde et on se demande l'utilité de ce poste. Peut-être que dans certains cas l'accès est contrôlé et interdit. Nous arrivons dans la zone résidentielle et nous nous garons prés de la plage. Nous achetons de quoi piqueniquer et allons sur la plage. Nous déjeunons puis nous nous baignons. Nous profitons du paysage et du bleu turquoise de la mer malgré la présence de quelques nuages passagers. Ensuite nous nous dirigeons vers le sud de l'île dans la partie Hollandaise. Cette partie de l'ile n'est pas la plus jolie car beaucoup construite dans des styles sans âme et souvent dépareiller. Du coup nous n'avons pas fait beaucoup de photos de cette partie de l'île. Nou nous sommes arrêtés ,notamment à Pointe Blanche Bay à Philipsburg. La baie était envahie de sargasses mais nous avons pu voir furtivement un iguane. 

Jeudi 18 avril 2024, pas de visite aujourd'hui, nous profitons de la voiture pour faire le plein d'avitaillement en prévision de la transat retour vers les Açores qui devrait durer 22 jours environ. Le départ devrait avoir lieu d'ici une quinzaine de jours. Nous étudions la météo pour trouver la meilleure fenêtre. Nous rendons la voiture en fin d'après-midi.

Vendredi 19 avril 2024, le matin, rangement et nettoyage de la cabine arrière. L'après-midi, nous allons en annexe chercher de l'eau à la station service à côté du shipchandler "l'île marine" (0,05€/litre). Nous en profitons pour faire un tour dans l'immense lagon franco hollandais.

Samedi 20 au lundi 22 avril 2024, la préparation de la traversée retour se poursuit. Nous mettons tout en ordre pour pouvoir partir rapidement lorsque la fenêtre météo se présentera, nettoyage frigo, nettoyage de la coque, c'est fou à la vitesse où les algues se développent ici dans l'eau chaude à 26 ou 27°C, étude de la météo, téléchargement des gribs, calculs de routages, … A priori, compte tenu de l'anticyclone des Açores, nous ne partirons pas avant la fin du mois. Nous prenons aussi du bon temps, farniente, baignades, ballade à pieds, apéros à bord de LAFKO et de MATAIVA.

Mardi 23 au dimanche 28 avril 2024, Nous profitons du temps d'attente de la fenêtre météo pour passer de bons moments avec nos amis navigateurs; apéros, balades, restos. Nous nous baignons aussi très souvent. D'ici quelque temps l'eau à 26 ou 28° ne sera plus qu'un souvenir. Nous continuons bien sûr aussi à suivre l'évolution de la météo et à préparer Mataiva pour la navigation vers les açores.

Mercredi 1er mai 2024, demain nous quittons notre mouillage de Saint-Martin dans la baie de Marigot pour une navigation d'environ 25 jours vers les Açores. Nous mettrons à jour le blog à notre arrivée. D'ici là, vous pourrez suivre notre progression sur la page "Tour de l'Atlantique", cartographie spot ou cartographie iridium.

Samedi 6 avril 2024, 7h00, nous remontons l'ancre de notre mouillage de Low Bay South à Barbuda et mettons le cap sur Saint Barthélémy. Nous avons prévu de jeter l'ancre devant Gustavia a priori au mouillage des Petits Saints. Avant cela, nous avons une soixantaine de milles à parcourir. Cap sur Saint Barthélémy ! Nous croisons la route de  La Somnanbula qui quitte son mouillage et prend son cap vers Saint-Christophe-et-Niévès. Il y a très peu de vent et le soleil tape fort... Dans la matinée, nous sortons la traine et  nous remontons une belle bonite.  Elle est aussitôt préparée, coupée en darnes et mis en marinade dans des sacs de congélation. Il y a de quoi faire 5 repas pour 2. Nous arrivons au coucher du soleil sur la zone de mouillage devant le port de Gustavia. Nous jetons l'ancre dès que nous avons l'espace suffisant. Ca tient, on voit le fond par transparence même de nuit. Le fond est un peu caillouteux et dans la nuit, on entendra la chaine frotter. On ne passera une seconde nuit sur ce mouillage. Mais on a une bonne connexion internet et on en profite toute la soirée. 

Dimanche 7 avril. Au matin, baignade pour aller voir l'ancre. bien fixée dans la sol et qui ne semble pas coincée par un gros caillou. On descend l'annexe de l'arceau à l'arrière du bateau et on part vers le port à la recherche de la capitainerie pour faire les papiers d'entrée à Saint Barth. On en profite pour remplir des bidons d'eau pour 2 cts le litre,  déposer nos poubelles et utiliser des douches en libre accès dans les toilettes à coté de la capitainerie. L'après midi, nous décidons d'aller mouiller au nord dans l'anse du Colombier, classée réserve naturelle, pour admirer les oiseaux et la faune marine: tortues, raies et toutes sortes de petits poissons. Nous faisons quelques films avec la GoPro.

Vidéo : Tortue à Saint Barthélémy

Jeudi 4 avril 2024, 8h00, nous remontons l'ancre de notre mouillage de Joly Harbour à Antigua  Nous passons prés du voilier Hiroana pour dire au revoir à Muriel et Didier. Puis après avoir passé la pointe du Gros Morne nous mettons le cap sur Barbuda située à une trentaine de milles. Le vent  est d'Est à Nord-Est de 15 à 17 nœuds, rafales à 20 et la mer est un peu agitée surtout entre les îles. Compte tenu de notre point d'arrivée (Cocoa Bay), la navigation se fera au près/bon plein. Nous naviguons grand-voile un peu réduite et nous avançons à 5/6 nœuds. Nous arrivons à Cocoa Bay vers 13h30 et cherchons le meilleurs endroit pour jeter l'ancre. A 13h45, nous sommes ancrés à la position 17°33,032'N, 62°46,215'W. Un Yacht avec jet-skis est aussi ancré dans la baie. Heureusement il ne reste pas longtemps. Sitôt arrivés, nous plongeons une tête dans l'eau car il fait chaud.

Vendredi 5 avril 2024, 8h35, nous levons l'ancre car nous devons faire aujourd'hui notre clearance de sortie à Codrington. Pour se rapprocher nous changeons de mouillage et nous nous dirigeons vers Low Bay South. Il n' y a pas long à faire, une petite dizaine de milles en contournant Palmetto point. Nous jetons l'ancre un peu avant 11 heures à la position 17°37,764'N, 61°51,290'W. J'ai contacté la douane par WhatsApp, (numéro trouvé sur Navily) et il nous donne rdv à 13 heures au Customs office. Il ne faut pas traîner car nous nous sommes ancrés à l'extérieur du lagon peu profond. Le lagon est fermé par deux bandes sables entre lesquelles une il y a une sorte de seuil de 1 à 2 mètres sur lequel les vagues du vent déferlent. Nous nous avançons en annexe mais renonçons à franchir ce seuil. Nous préférons passer par la bande de sable, débarquons et portons l'annexe coté langon. On se mouille un peu mais c'est pas grave.  Cap sur Codrington situé encore environ 2 milles. Nous amarrons l'annexe au bout du quai et nous nous dépêchons car il est déjà presque 13h00. Nous marchons dans les rues jusquà la maison blanche de la douane tout près de l'aéroport. Je contacte la douane par WhatsApp pour leur dire que nous sommes en route. L'agent me répond qu'il sera un eu en retard. Finalement, il arrivera vers 14 heures suivi de peu par l'agent de l'immigration. En attendant, nous papotons avec un couple, l'équipage de Somnanbula, voilier qui vient d'Espagne et qui transate vers l'Amérique latine. Cela va très vite car j'avais préparé la clearance via "eseaclear" et ça ne coûte rien sauf la gazoline (Nous avions pris le jerrican pour refaire le plein). Notre clearance en main et nos passeports tamponnés nous nous baladons un peu dans Codrington et passons au petit supermarché puis nous retournons à bord. Cette fois-ci nous passons sur le seuil car ça remue bien mais ça déferle moins. Bien contents d'arriver à bord! On imagine qu'il y a des jours où il n'est pas possible de débarquer. Au retour baignade dans cette immense étendue bleu turquoise entourée de kilomètres de plage bordant cette île au raz de l'eau.

Demain cap sur Saint Barthélemy !

Dimanche 31 mars 2924, 7h00, nous levons l'ancre de notre mouillage de Deshaies pour une navigation d'une cinquantaine de milles vers Antigua. Les abords de Basse de Terre sont truffés de casiers avec de minuscules flotteurs. La traversée se fait au près, bon plein, GV réduite, sur une mer un peu agitée, des vagues casse-vitesse et un peu de courant contraire. Navigation penchée et pêche infructueuse. Le voilier Hiroana, de Didier et Muriel, parti après nous, pour rejoindre Jolly Harbour ne tarde pas à nous dépasser. Ses 12 mètres de longueur font la différence. Vers 15H30 nous arrivons à la pointe sud-ouest d'Antigua, les fonds remontent rapidement et nous n'avons plus que quelques mètres de profondeur. Les massifs de coraux sont bien signalés sur la carte. Nous longeons la côte sur une mer d'un bleu-vert laiteux étonnant. Nous prenons le début du chenal de Jolly Harbour et au niveau de Mosquito Cove, nous retrouvons HIROANA près duquel nous jetons l'ancre un peu après 17h00.  Sur notre babord est déjà mouillé, GRUNCHO, aperçu à Marie Galante qui est également en transatlantique depuis le Finistère.

Lundi 1 et mardi 2 avril 2024, Didier nous propose son aide pour la clearance qu'il faut aller faire en annexe. C'est une des clearances les plus compliquées de toutes les Antilles malgré la prédéclaration sur Eseaclear, un moment pas très fun. Il faut passer dans 4 bureaux différents situés au même endroit mas pas dans l'ordre de passage. Dans 3 d'entre-eux, on ne rentre pas, on frappe et on attend que quelqu'un vienne. A chaque fois il faut remplir ou signer des papiers avec les mêmes renseignements que ceux figurant sur la prédéclaration. Dans le dernier bureau, on peut rentrer, une personne à la fois, c'est celui où l'on paye et où l'on obtient le sésame pour 80 $EC. Le tout prend 30 à 40 minutes. A midi, repas à bord de Mataiva avec Didier et Muriel. L'après-midi, baignade agréable autour du bateau mais sans pouvoir voir le fond malgré les moins de 3 mètres de fond. Cela est dû à la poussière de corail en suspension. Mardi, nous débarquons en annexe à Jolly Harbour. Pour cela, nous traversons la Marina, immense lagon aménagé de petits immeubles et villas avec pontons en bois privatifs pour yachts. Nous voulons aller à Saint Johns en bus.  La station de la Marina n'est pas l'endroit où passe le bus. Un gars qui lavait une voiture nous indique qu'il faut aller sur la route pour trouver l'arrêt. nous avançons vers une cahute bleu et un autre gars qui vend des coquillages, près de cette cahute, nous dit que c'est bien là qu'il faut attendre le bus. C'est la ligne 20 qui fait la liaison pour 3 ECE le trajet. Nous traversons la campagne et découvrons la vraie Antigua avec ses petites maisons de part et d'autre de la route. Nous arrivons au terminus, à la gare routière et nous demandons au chauffeur si le départ pour le retour est au même endroit, ce qu'il nous confirme. Au bout de la gare routière se tient le marché au poisson et tout proche le marché aux fruits et légumes. Nous suivons la route , bordée de toutes sortes de petits commerces et restaurants dans des bâtiments défraichis, souvent en bois. Puis nous arrivons au terminal des gros bateaux de croisière, et là, contraste! C'est ambiance Disney village, cafés restaurants et marchandes de souvenirs dans des bâtiments fraichement repeints et joliment agencés. Nous poursuivons vers la cathédrale et retrouvons les rues aux trottoirs aléatoires, bordés de maisons et commerces de toutes sortes. Nous croisons une guide expliquant à son groupe que telle toute petite maison en bois sur plot de pierres, est typique de l'habitat traditionnel d'il y a 100 ans. Elle est à l'abandon, mais plus loin, une petite maison toute pareille, repeinte en jaune, abrite un salon de barbier. Nous bouclons au hasard des rues pour retrouver la station de bus et rentrer au port. Le gars des coquillages est toujours là et nous lui achetons un lambis en souvenir. un tour au super marché du port et retour à bord.

Mercredi 3 avril 2024, nous allons à terre pour faire le plein du jerrican de 6 litres d'essence pour le moteur d'annexe et du jerrican de 20 litres pour compléter le réservoir d'eau de Mataiva . Nous allons en annexé à la station carburants de la marina qui nous fourni cela à prix intéressante. Nous en profitons pour jeter nos poubelles et faire un tour dans la marina de Joly Harbour. Ensuite nous faisons quelques courses au supermarché. Le soir, nous sommes invités à bord de Hiroana. Demain, nous partons pour Barbuda. située à une trentaine de milles.

Mercredi 20 mars 2024, nous levons l'ancre de notre mouillage de Saint-Louis peu après 10 heures après une dernière baignade à Marie-Galante. Nous avons bien apprécié cette île, certainement une des plus belles et des plus agréables des Antilles. Nous passons devant LAFKO pour dire au revoir à Josette et Didier en espérant les recroiser à nouveau prochainement. Saint-François se trouve à une vingtaine de milles environ pour une navigation plutôt bon plein au début puis travers, largue à mesure que nous nous rapprochons de Saint-François. Nous avons pu mettre toute la toile le vent n'ayant pas dépassé 17 nœuds en dépassant Marie-Galante . Il en ensuite baissé à une douzaine de nœuds puis à moins de 10 à l'arrivée. A un moment nous sommes appelé à la VHF par le catamaran Luna. Ils nous indiquent qu'ils ont pris une vidéo de Mataiva lorsqu'ils nous ont dépassé et qu'ils peuvent nous l'envoyer si nous leur donnons une adresse mail. Nous les remercions bien et leur donnons une adresse mail.

Vidéo de Mataiva en route vers Saint-François

Nous prenons le chenal d'entrée vers la marina un peu avant 14h30. Nous appelons la capitainerie pour leur signaler notre arrivée. Quelqu'un nous attend et nous fait signe sur le ponton qui nous est attribué. Nous nous amarrons et allons à la capitainerie. En demandant l'accès aux douches, nous recevons une réponse surprenante: Les sanitaires sont rendus indisponibles par un squatteur qui s'y est installé et que la police n'arrive pas à déloger... En contrepartie du désagrément une nuit supplémentaire nous est offerte. Nous allons faire des courses au bout de la Marina, au Super U très bien achalandé et passons la soirée à bord. L'eau du port est très sale et malodorante. Cela contraste avec les couleurs du lagon à l'entrée du chenal d'entrée du port.

Jeudi 21 mars 2024, réveil dans la marina sous une pluie qui se dissipe au bout d'une paire d'heures, nous attaquons ménage et lessive et petit bricolage, puis nous cherchons la ligne de bus qui nous emmènera à la pointe des châteaux, c'est la SF1 pour 1,20 € le trajet. Nous prenons le bus au port de pêche. C'est l'occasion de visiter ce quartier plus typique que la Marina et de revoir la mer avec, au large, Marie Galante. En effet, le bassin de la Marina est fermé par les immeubles de location de vacances et de petits restaurants assez chers. Nous apprécions notre échappée en bus vers la pointe des châteaux. Au terminus, nous avons vue sur les récifs coraliens qui cernent de belles plages de beau sable blanc. Nous suivons le petit sentier qui grimpe jusqu'à la croix au milieu d'une flore odorante pour admirer lavue sur la Désirade, les îles de la Petite Terre, Marie Galante, les Saintes et le sud de la cote est de la Guadeloupe. De retour au parking, nous nous arrêtons à un bar restaurant de plage tout en bois, pour savourer un jus de fruit glacé fait maison. Retour par le bus à l'heure prévue et diner d'une soupe froide.

Vendredi 22 mars 2024, ballade à pied dans Saint-François et quelques courses. Après le super U nous trouvons un petit magasin de fruits et légumes fréquenté par des locaux très bien achalandé et qui pratique des prix raisonnables. Nous en profitons pour utiliser la sac en feuille de palmier acheté à Marie Galante. En chemin nous passons devant une boutique qui vend notamment des t-shirts. J'en achète un sur lequel sont représentées les iles de l'archipel de la Guadeloupe. Plus loin nous trouvons un bazar tenu par une famille très sympathique, KALY CASH, qui vend un peu de tout à prix raisonnable et aussi du tissus. Nathalie achète 2 mètres de madras (tissu traditionnel).

samedi 23 mars 2024, 10h40, nous quittons Saint François au milieu des kites et wingfoils sur une mer un peu agitée. Le chenal n'est pas très large et peu profond. Ca déferle sur les hauts-fonds qui jouxte le chenal. Une fois à l'extérieur, nous sortons les voiles mais pas entièrement car ça moutonne bien, il y a  15 à 17 nœuds de vent d'Est et une forte houle. Nous prenons le cap au 230 et filons vers la pointe du vieux fort distante d'une bonne trentaine de milles. Dans l'après midi, une énorme daurade coryphène vient s'attraper sur notre ligne. Mais une fois ramenée au tableau arrière, elle réussit à s'échapper. Après avoir passé la pointe du vieux fort, nous poursuivons notre navigation jusqu'à Rivière Sens et croisons un banc de gros dauphins noirs. 18h00, nous jetons l'ancre à la position 15°58,690'N, 61°42,810'W.

Dimanche 24 mars 2024,10 heures, nous levons l'ancre de notre mouillage de Rivière-Sens et après un passage au poste carburant de la marina pour faire le plein de gazole nous mettons le cap au nord et remontons le long de la côte ouest de la Guadeloupe pour une petite navigation d'une quinzaine de milles jusqu'au mouillage de Malendure-centre au niveau de la réserve Cousteau. Nous jetons l'ancre un peu après 13 heures à la position 16°09,856'N, 61°46,678'W. Le vent est toujours un peu surprenant sous le vent des îles. Si nous avons eu un vent d'Est à Sud-Est un bonne partie du temps comme prévu, il est passé nord à nord-ouest à un moment ce qui n'était pas prévu par les gribs même à mailles fines.

Lundi 25 mars 2024, 9h45, nous quittons notre mouillage de Malendure-centre pour une courte navigation d'une dizaine de milles jusqu'à Deshaies au nord-ouest de la Guadeloupe. C'est là que nous ferons notre clearance de sortie avant de mettre le cap sur Antigua d'ici quelques jours. C'est là aussi que nous devons retrouver Patrick et Marie, des amis du Havre qui avaient le bateau Bleiz Mor et qui nous ramènent l'iridium go, envoyé chez eux, par Predictwind en remplacement de celui qui est tombé en panne lors de la transat. Avec celui que nous avons acheté d'occasion en attendant, ça devait aller pour la transat retour. En quittant la baie de Malendure, nous contournons le grand et le petit îlets. Il y a déjà beaucoup de monde sur zone pour visiter la réserve Cousteau, sur les vedettes à vision sous-marine, sur les zodiacs de plongée ou en kayaks. Ensuite nous poursuivons notre navigation sur Deshaies au moteur car il n'y a pas de vent. Peu après 12h nous entrons dans la baie de Deshaies et nous nous ancrons à la position 16°18,516'N, 61°47,902'W. Nous contactons Patrick et Marie et l'après midi nous buvons quelques boissons rafraichissantes à bord de Mataiva. Le bourg. au pied des montagnes, est mignon avec ses petites maisons colorées. De nombreux restos et boutiques d'artisanat. Le mouillage n'est pas trop éloigné du débarcadère en annexe. 

Mardi 26 mars 2024, la petite baignade matinale est vite écourtée par la présence de méduses piquantes. Nous rejoignons Patrick et Marie pour un resto au bord de l'eau, le coin des pêcheurs où nous nous régalons. Le petit tour de ville est vite fait mais il y a le minimum nécessaire, poste, pharmacie, superette, marchés aux légumes et poissons. En poussant jusqu'au petit port de pêche, nous prenons rendez vous pour un avitaillement en eau demain matin. Nous saluons nos amis et regagnons le bord de Mataiva. Nous tentons une nouvelle baignade, mais les méduses sont toujours là...

Mercredi 27 et jeudi 28 mars 2024, 8h00, nous allons au petit port de pêche faire l'avitaillement en eau. Normalement, il faut payer un forfait de 4,5€ quelle que soit la quantité d'eau. Comme nous n'avons que des bidons, nous sommes dispensés du règlement de cette somme. Nous en profitons aussi pour faire notre clearance de sortie en prévision de notre départ vers Antigua dimanche. De retour au bateau, nous déchargeons l'eau et repartons vers le ponton des annexes car Patrick et Marie nous ont proposé de nous emmener en voiture au Leclerc du coin faire des courses. Nous avons rendez-vous à 9h30. Au retour des courses, nous nous arrêtons à Grande Anse pour admirer le point de vue. Le soir, nous sommes invités à diner dans leur gite de Deshaies. Aujourd'hui, ballade à pieds dans Deshaies, baignade et farniente (les méduses sont reparties !). 

Vendredi 29 et samedi 30 mars 2024, petites courses dans Deshaies, baguette au levain à la boulangerie, fruits et légumes pays au stand d'un gars bien sympathique qui vend sa petite production au même prix que la superette avec le sourire en prime. Et, à quelques pas de là nous tombons sous le charme du stand de Felix, artiste peintre local à qui nous achetons une petite toile. Par la suite, nous verrons de grandes fresques murales avec sa signature dans Deshaies et les alentours. Samedi, c'est resto sur la plage avec Patrick et Marie, Didier et Muriel du voilier HIROANA, et Reine et Charlie, amis de Patrick et Marie dont nous faisons la connaissance. Repas de cuisine locale chez "Le Madras 2", le dernier restaurant au bout de la plage de l'anse de la Perle. Magnifique plage ombragée et bordée de belles vagues mousseuses qu'il faut négocier habilement pour ne pas se faire lessiver de sable. La douche de la plage est l'occasion de nous dessaler. En fin d'après midi, nous préparons Mataiva pour notre navigation de demain vers Antigua. Nous pensons lever l'ancre vers 7h00 du matin.

Mercredi 13 mars 2024, 10h15, nous larguons les amarres de la marina Bas-du-Fort de Pointe-à-Pitre, cap sur Marie-Galante. Nous sommes partis pour une navigation au prés d'un peu plus de 20 milles. Compte tenu des variations de direction du vent nous mettons le pilote en mode vent. In fine, à part un ou deux moments où j'ai pris la barre pour gérer des rafales, le pilote aura barrer presque toute la traversée. Une navigation sous voilure réduite agréable malgré la présence d'un clapot casse-vitesse. 15h00, nous arrivons sur Marie-Galante à Saint-Louis. Nous cherchons un endroit pour jeter l'ancre. 16h00, nous sommes ancrés à la position 15°57,462'N , 61°19,416'W.

Jeudi 14 mars 2024, après avoir gonfler nôtre nouvelle annexe., nous débarquons sur Marie-Galante.. Nous nous baladons dans les rues de Saint-Louis. Nous réservons une voiture de location pour demain. Nous la prenons en charge vers 16h30 puis nous allons faire un tour vers Grand-Bourg. Au retour nous nous arrêtons au supermarché U express, puis nous allons "Chez Henri " pour boire un coup, Jacques de Lilas nous y rejoint.

Vendredi 15 mars 2024, nous débarquons à terre vers 9 heures pour une journée de visite de Marie-Galante avec la voiture que nous avons louée pour la journée. Plutôt que de laisser notre annexe une journée au ponton des annexes, c'est Jacques de Lilas Blanc qui nous emmène et qui viendra nous chercher. Nous commençons la journée par une visite de la sucrerie artisanale Siblet. Nous repartons avec une bouteille de sirop de batterie. Nous poursuivons par la visite des 3 distilleries de l'île, Poisson (avec visite fléchée de la production), Bielle, Bellevue. A chaque fois nous repartons avec quelques bouteilles. A midi, nous mangeons au restaurant "Au plaisir des marins" situé au nord de Saint-Louis. Le repas est excellent: colombos de cabri et de raie accompagnés de gratin de bananes, riz et crudités suivi de flan et glace coco. L'après midi, nous longeons la côte par la route du littoral jusqu'à Capesterre. Nous y faisons quelques belles photos. Vers 16h20 Jacques vient nous chercher. Nous le déposons à bord de Lilas Blanc puis nous rentrons à bord de Mataiva. Nous retrouvons Lafko qui est ancré pas loin de nous. Nous avons connu Didier et Josette au Cap Vert et depuis nous sommes restés en contact. Le soir, nous sommes invités à leur bord pour un apéro. 

Samedi 16 et Dimanche 17 mars 2024, baignade, farniente, ballade dans Saint-Louis, pot chez Henri avec l'équipage de Lafko et Jacques de Lila Blanc. Dimanche soir, diner à bord de Mataiva avec Didier et Josette de Lafko. 

Lundi 18 et mardi 19 mars 2024, baignade, petites courses au U express et apéros dinatoires. Un peu de cuisine aussi. Des quiches et cakes salés cuits dans la poele avec couvercle. Le point délicat est le retournement au bout de 10 mn.... Soirée tranquille avec Jacques qui vient diner à bord lundi soir. Mardi nous sommes invités à bord de Lafko pour la soirée; Clotilde et Dominique du bateau NISSOS se joignent à nous, . Ils sont partis depuis 5 ans sont allés au Guatemala et naviguent maintenant dans les Antilles avec quelques allers retours en Métropole. Ils reviennent de Antigua, Barbuda et Saint Martin, nos futures destinations. A partir de demain, c'est la remontée vers "le nord" en commençant par Saint-François.

Lundi 11 mars 2024, peu après 9 heures nous levons l'ancre de notre mouillage de Terre-de-haut aux Saintes puis nous mettons le cap sur Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Nous avons réservé une place à la marina Bas-du-Fort pour 2 jours le temps de faire quelques courses et le plein d'eau. Le vent n'est pas très fort (E/NE de 10 à 15 nœuds), nous mettons toute la toile pour une navigation au prés de 25 milles environs. Durant cette traversée que nous ferons tribord amure tout du long, nous aurons droit à quelques variations de direction du vent mais pas de rafale. Nous aurons droit également à quelques averses intenses mais de courte durée. Nous arriverons à la marina vers 15 heures. Nous y retrouvons Jacques et Véronique de Lilas blanc qui y sont depuis quelques jours.

Mardi 12 mars 2024, Nous allons chez Uship pour acheter une nouvelle annexe, notre vielle annexe AX3 Bombard est vraiment trop fuyarde. On ne peut plus la laisser une demi-journée sans la regonfler. Nous risquons de la retrouver au fond de l'eau avec le moteur si on la laisse sans surveillance trop longtemps. Nous serons plus tranquille avec une annexe neuve. Ensuite, nous faisons quelques courses au Carrefour du coin puis nous nous baladons autour de la marina. Demain nous quittons la marina pour Marie-Galante.

Mercredi 6 mars 2024, 9h15, nous remontons l’ancre de notre mouillage de Portsmouth sur l’île de La Dominique que nous n’avons pas visité autant qu’on l’aurait voulu. Une fois sortis de la baie Prince Rupert nous mettons le cap sur Les Saintes, des îles de l’archipel de la Guadeloupe située à une petite vingtaine de milles. Par précaution nous ne sortons pas toute la toile. A part quelques variation de direction, quelques claques, et quelques zones avec très peu de vent au début, nous avons eu, pendant une grande partie de la traversée, un vent de NE à E entre 15 et 20 nœuds. Ce qui nous a permis  d’avancer au travers / largue de 6 à 7 nœuds, voire plus, une bonne partie de la traversée : un régal ! Nous passons par la passe des Dames entre la Coche et Grand-îlet et rejoignons le mouillage de l’anse de Fideling à Terre-de-Bas réputé pour sa faune sous-marine et en particulier les tortues. C’est un mouillage très agréable, bien qu’étroit et un peu rouleur. Cela fait un peu pensé à une calanque, caillouteux et une végétation d’arbres où nichent quelques pélicans. Nous sautons à l’eau pour inspecter l’ancre. La couche de sable n’est pas très épaisse, mais l’ancrage est correct. Les tortues sont bien là …. Et leurs admirateurs arrivent en masse, sur de nombreux bateaux à moteurs pour touristes. Durant une partie de l’après-midi, la baie est remplie de baigneurs avec masques et tuba… Puis ils s’en repartent, et nous replongeons avec la go pro pour filmer les tortues et poissons. La nuit tombe vers 19H, nous gagnons des minutes de jour…. Les quelques bateaux au mouillage dans l’anse tournent dans tous les sens. Navily, l’application  contributive des ports et mouillages, le soulignait à travers de nombreux témoignages.

Jeudi 7 mars 2024, petite baignade au réveil puis après le petit déj., nous débarquons sur l’île. Nous avons nagé jusqu’à terre, avec nos affaires dans les sacs étanches. Nous nous habillons sur la plage et rejoignons la route par l’escalier de la plage. Sur la route de nombreuses maisons en cours d’embellissement. Nous allons jusqu’à une petite épicerie au bourg et achetons quelques yaourts et un  ananas.  Puis retour au bateau à la nage palmée. Après déjeuner et sieste, nous levons l’ancre pour l’anse Galet sur Terre-de-Haut. La zone de mouillage est très étendue et le coin très joli. Il n'y a pas long à parcourir. Nous nous ancrons à la positon 15°51,912'N, 61°35,639'W.

Vidéo : Tortue aux Saintes

Vidéo : Mataiva aux Saintes (Terre-de-Bas)

Vendredi 8 mars 2024, nous gonflons l’annexe et nous débarquons sur Terre-de-Haut. Le bourg est très animé et très touristique. L’ensemble est pittoresque et joli. Il y a beaucoup de petites maisons en bois colorées bordant la rue étroite qui longe la baie. L’ambiance est sympa. Nous faisons la clearance d’entrée à LSM pour 4 € (Les Saintes Multiservices). Puis nous parcourons la rue principale jusquà la boulangerie Ti Saintes où nous achetons des sandwichs  à la morue et au marlin avec leurs garnitures de salade et sauce. Sur le retour, non loin de l’église, nous achetons à l’étal de rue de deux dames, des accras, friands, crêpes et boudins de morue et espadon. Nous avons là nos produits locaux  et nous rentrons au bateau. L’après-midi, nous nageons avec nos masques, tubas et palmes le long du rivage à la découverte des fonds marins (snorkeling). Nous en profitons pour faire quelques vidéos avec la Gopro.

Vidéo Snorkeling 08032024

Samedi 9 et dimanche 10 mars 2024, farniente, baignade avec masque, tuba et palmes et ballade sur terre-de-haut.  Nous retournons à la boulangerie Ti Saintes et nous reprenons à l’étal de rue des 2 dames d’hier des acras et des boudins de poisson qui sont excellents. Demain matin, nous lèverons l'ancre pour la marina de Pointe-à-Pitre.

Dimanche 3 mars 2024, nous quittons notre mouillage de Saint-Pierre peu après 7h00 pour une navigation d'environ 55 milles en direction de la Dominique afin de rejoindre le mouillage de Portsmouth situé sur la cote ouest de l'île dans sa partie nord. Dans ces zones, la navigation n'est jamais facile, souvent sportive et demande beaucoup d'attention. En effet, dans les canaux entre les îles le vent est toujours beaucoup plus fort ( sup à 20 ou 25 nœuds) et la mer bien formée, sans compter le passage de grains et sous le vent des îles, le vent est modifié en direction et en intensité par les reliefs escarpés qui créent des couloirs d'accélération, ce qui fait que le vent peut passer de 8  à 18 nœuds très rapidement en changeant de direction. On peut passer du travers au près en quelques secondes et même passer au près sur l'autre amure. Cela nous est arrivé cette après-midi où nous avons eu un moment un vent de nord-ouest  alors qu'il était de nord-est la majeure partie de la journée. De ce fait il faut anticiper, du coup on navigue souvent sous voilure réduite. Après une dizaine d'heures de navigation, belle et intense, nous arrivons dans la baie de Portsmouth. Un boat boy, Elvis, vient vers nous pour souhaiter la bienvenue et nous proposer une bouée et ses services de guide. Nous le remercions et déclinons car nous cherchons une place pour jeter l'ancre. Il y a pas mal de bateaux déjà ancrés mais nous arrivons à trouver une place qui nous convient à la position 15°34,930'N, 61°27,848'W.

Lundi 4 mars 2024, après le petit déjeuner nous gonflons l'annexe et nous débarquons, objectifs retirer des dollars caribéens et faire la clearance d'entrée au bureau des douanes. Heureusement le bureau des douanes est indiqué sur les cartes marines car sinon il ne serait pas facile à localiser. Il se trouve à l'autre bout de la baie dans la partie sud. Nous avons aussi repéré, grâce à Google maps, un distributeur de billet non loin des douanes. Nous traversons la baie en annexe puis nous cherchons un endroit où débarquer. Il n'y a pas beaucoup de  possibilités. Finalement au niveau de l'embouchure de l'Indian River, nous voyons un petit quai et quelques bateaux amarrés ou sur bouées. Nous voyons bien que cet endroit est privé et réservé aux embarcations qui font la visite de l'Indian River. Nous demandons l'autorisation de s'amarrer pour quelques heures, ce qui nous est accordé. Nous allons tout d'abord au distributeur de billets pour retirer des dollars caribéens. Mauvaise surprise le distributeur est en panne. Reste la possibilité de rentrer dans la banque qui jouxte le distributeur mais il y a du monde qui attend. Au bout d'un moment c'est notre tour. Après moult papiers signés nous obtenons notre argent. Nous nous dirigeons ensuite vers le bureau des douanes. Il est situé dans un endroit vraiment atypique pas facile à trouver sans google maps. Il est situé dans une zone sécurisée où il faut montrer patte blanche avant d'entrer. Lorsque nous entrons dans le bureau, il y a une personne devant nous et d'autre personnes en train de remplir leurs clearance sur les ordinateurs mis à disposition pour cela. Nous, nous avons déjà rempli la notre à bord de Mataiva avec l'application Sailclear. Cela permet de gagner du temps, il suffit ensuite de donner le numéro  de la clearance au douaniers. Nous obtenons notre document rapidement pour 10 EC$, soit 3,30 €. Ici, pas de tampon sur nos passeports. De plus, comme nous ne restons que quelques jours la clearance est double, elle est à la fois d'entrée et de sortie, donc pas besoin de repasser au bureau lorsque nous quitterons La Dominique. Nous rentrons ensuite au bateau et l'après-midi nous débarquons à nouveau pour une ballade à pied dans le quartier et la découverte des environs.

Mardi 5 mars 2024, petite baignade qui est l'occasion de jeter un œil sur la le mouillage. La chaine fait un angle droit sur une boucle en fer au bord d'un bloc de béton d'un ancien coffre. On décide de se dégager et de relancer l'ancre quelques mètres plus loin. Ensuite, farniente et ballade à pied dans les environs. Nous passons aussi au stand de l'association PAYS (Portsmouth Association of Yacht services) pour voir s'il serait  possible de faire un tour dans l'île en minibus avec guide. Mais comme nous ne sommes que 2 et que nous n'avons pas trouvé de bateau ami avec lequel se regrouper, cela nous reviendrait trop cher, 700 EC$, soit plus de 200 € le petit tour. Tant pis, nous abandonnons l'idée. De plus, comme nous ne sommes pas en avance sur le programme, et que nous voulons passer un peu de temps en Guadeloupe, il vaut mieux avancer. Nous n'avons vu qu'un tout petit bout de La Dominique mais nous l'avons bien apprécié. C'est très verdoyant et il y a de nombreuses petites habitations en bois, colorées dont certaines très soignées; l'ensemble est plutôt mignon et les gens bienveillants. Demain, nous lèverons l'ancre pour Les Saintes dans l'archipel de la Guadeloupe.

Mercredi 6 décembre 2023, nous larguons les amarres vers midi heure locale. Cap sur la Martinique, distante de 2100 milles. Il y a une vingtaine de nœuds de vent au départ. Avant de partir, nous avons remonté le moteur de pilote automatique réparé par Boat CV. Nous gardons en réserve le deuxième réparé et le moteur neuf. L’hydrogénérateur, avec son nouveau boitier régulateur fonctionne également parfaitement.

Vidéo départ Mindelo

Vers 16 heures, j’envoie un mail à la famille avec l’iridium mais vers 18 heures, Nathalie remarque que l’iridium est éteint. Impossible de le rallumer. C’est la tuile ! Heureusement que nous avons la balise Spotx , cadeau de départ en retraite des collègues. Elle va nous permettre d’envoyer de courts messages (140 caractères max) ainsi que notre position GPS par mail ou SMS pour donner des nouvelles à nos proches. Mais par contre nous ne pourrons plus capter de fichier météo !

A 21 heures, le bateau perd son cap, j’arrête le pilote et je prends la barre. Cette fois-ci, ce n’est pas un problème de pilote, je ne comprends pas ce qui se passe, je n’arrive pas à diriger le bateau. J’appelle Nathalie et nous rentrons les voiles, tant bien que mal car nous n’arrivons pas à mettre le bateau nez au vent, le bateau ne répond que très lentement à la barre, comme si il ne restait qu’un bout de safran. Nous allumons le moteur, ça fait pareil. Nous installons la barre de secours, même résultat. Au moins, on voit que ce n’est pas un problème de transmission du mouvement de la barre, la barre de secours fait bien tourner la barre à roue. Comme on n’est pas encore très loin de Mindelo, nous lançons un appel de pan pan à la VHF. Personne ne nous répond mais au bout d’un moment le voilier MITSUHA prend contact avec nous. Il relaie notre message à un ami à Mindelo qui contacte la marina. Il lui est répondu que pour une avarie de safran, il fallait attendre le levé du jour et rappeler si une intervention est nécessaire. Nous remercions MITSUHA pour son aide et nous décidons d’attendre le levé du jour pour faire une inspection. Après réflexion nous pensons que soit le safran est cassé, soit on s’est pris dans quelque chose qu’on traine au niveau de la quille et/ou du safran. Nous mettons un tout petit bout de génois et nous nous laissons porter vers l’ouest à vitesse très réduite, au début en tenant la barre puis sous pilote car il tient tant bien que mal le cap. Nous perdons le contact avec les autres voiliers proches. Nous croisons un gros bateau à passagers qui a une route convergente, il modifie son cap de 1° durant au quart d’heure et passe juste derrière nous.

Jeudi 7 décembre 2023, Aux premiers rayons du soleil, nous inspectons le safran et la quille avec la Gopro et tout est normal. Nous étions déjà un peu rassurés car en fin de nuit lors de son quart Nathalie a pris la barre et lui a trouvé un comportement normal. Conclusion, ce que nous nous sommes pris dans la quille ou le safran a dû partir dans la nuit. Nous sortons les voiles et reprenons notre route vers les Antilles.  C’est une belle journée de navigation.  Nous apercevons quelques évents signalant des baleines qui nagent au loin …

La nuit est étoilée. Il y a 14nds de vent apparent, Mataiva file sous GV réduite et génois haut.

Vendredi 8 décembre 2023, nous étions tribord amure depuis le départ ce qui nous a amené assez nord par rapport à la route directe et la houle de travers devient plus importante. Nous décidons d’empanner et passons d’une route nord/ouest à une route sud/ouest. La houle vient maintenant sur l’arrière, ça passe mieux et c’est plus confortable. Le vent réel est à 18/20 nœuds. Il a un peu tourné, il est passé de NE à E.

17 heures, le vent a un peu tourné, nous empannons pour reprendre une route W/NW. Le vent apparent est à plus de 25 nœuds, nous réduisons la toile. Nous filons maintenant sur la Martinique presque en route directe.

A 21 heures nous sommes à 1843 milles de la Martinique. Ca ne diminue pas vite car justement, compte de la direction du vent et de la houle, nous ne pouvons pas rejoindre la Martinique en route directe.

Samedi 9 décembre 2023, nous avons bien marché cette nuit avec un vent bien soutenu (+ de 20 nœuds) même sous voilure réduite. La forte houle a toutefois bien fait rouler le bateau.

Au lever du jour, la houle est traversière et couche un peu le bateau sur les vagues. Nathalie prend la barre et met les voiles en ciseaux. Là, on est dans le sens de la houle et en cap  vers la Martinique. Mais en remettant le pilote, les variations de secteur de vent et la force des vagues font claquer les voiles… A 10h30, nous décidons de tangonner le génois, ce qui nous permet de se rapprocher de la route directe et d’éviter que le génois ne se dégonfle et claque. Nous restons ainsi voiles en ciseaux toute la journée. Pour la nuit, nous décidons de rentrer la grand-voile et de ne garder que le génois tangonné afin d’éviter les empannages intempestifs.

A 21 heures nous sommes à 1733 milles de la Martinique. Le vent est bien tombé, espérons que c’est momentané.

Dimanche 10 décembre 2023, ce matin le vent est inférieur à 10 nœuds, nous sommes génois tangonné et voiles en ciseaux.

La houle se calme un petit peu, nous avançons à petite vitesse. Nous profitons d’un calme relatif pour transformer le cockpit en salon de coiffure….

L’AIS détecte 3 bateaux qui font la même route que nous, Serenity of COCOA, Palarran et Skjoldmoen. Pour la nuit, nous enlevons le tangon, et réduisons la toile. Nous avançons au grand largue à bonne vitesse.

A 21 heures nous sommes à 1637 milles de la Martinique. Petite journée en terme de performance. Par contre la houle a bien diminué, c’est plus confortable. Des 3 voiliers détectés par l’AIS ce matin, seul Skjoldmoen, un voilier de 15 mètres est  toujours présent.

Lundi 11 décembre 2023, Skjoldmoen, a changé de route. Il prend un cap beaucoup plus sud vers le Brésil. Nous recevons toujours son signal AIS mais nous devrions le perdre bientôt. Le vent forcit.

Spot X nous a permis de contacter notre ami Michel Leroy qui a déjà traversé l’atlantique, il connait les sources météo utiles et pourra nous donner de précieuses infos météo… Il nous informe que nous allons droit vers une zone de molle prévue pour mercredi –jeudi, et que pour l’éviter,  il faudrait descendre sous la latitude 16. Nous modifions immédiatement la route de Mataiva vers le sud. Merci Michel !

A 21 heures nous sommes à 1533 milles de la Martinique. Nous étions partis pour une  nuit, voiles en ciseaux et génois tangonné. Mais, dans la nuit, il s’avère que nous sommes trop toilés pour absorber les sautes de vent et la houle qui nous ballottent en tous sens… Nous rentrons complètement la GV et continuons sous génois tangonné. C’est plus confortable pour nous et pour le pilote que nous avons décidé de ménager au maximum.

Mardi 12 décembre 2023, Nous remettons de la toile au matin, voiles en ciseaux et génois tangonné. Le vent a faiblit, on avance à 4 ou 4,5 nœuds. Nous sommes maintenant au-dessous de la latitude 16. Nous empannons pour faire un peu moins de sud. Nous avançons maintenant au 250.

A 21 heures nous sommes à 1444 milles de la Martinique. Pour la nuit, comme nous sommes vent arrière, nous rentrons la grand-voile et avançons sous génois détangonné seul au cap 250. Le vent tombe, nous nous aidons du moteur. C’est lors de ces manœuvres qu’un bruit bizarre nous alerte. Un bruit sourd qui vient du dessous de l’axe de la barre. En inspectant le carré de la barre franche de secours, nous observons un léger jeu…Avec l’outil prévu, nous resserrons un peu le coussinet de la bague de l’axe de la barre. Affaire à suivre…..

Mercredi 13 décembre 2023, nuit tranquille, plus de vent et la mer se calme, on marche toujours au moteur et faisons un cap  proche du 260. Nous avons éteint le moteur vers 9 heures et mis toutes les voiles. Le vent est de sud-est et monte à 15 nœuds dans le matinée. Nous marchons sous voiles toute la journée et avançons bien. Ce soir le vent tombe et il faut remettre le moteur. Depuis le départ, nous mettons des traines derrière Mataiva mais sans résultat, Nathalie commençait à désespérer mais ce soir bingo ! Nous attrapons une belle dorade coryphène. Cela devrait nous permettre de faire au moins 3 repas !

A 21 heures nous sommes à 1336 milles de la Martinique.

Jeudi 14 décembre 2023, la mer s’est bien calmée, ça change par rapport à ce que l’on a eu depuis le départ. Le vent s’est levé, on peut arrêter le moteur. Nous sommes toutes voiles dehors et nous avançons bien. A midi, nous faisons un premier repas avec la dorade coryphène que Nathalie a préparée. C’est un régal !

A 21 heures nous sommes à 1227 milles de la Martinique. Pour la nuit, nous préférons réduire la toile et être au grand largue. Mais il faut guetter l’alarme batterie car avec moins de vitesse, l’hydro charge nettement moins. Il faut de temps en temps mettre un peu de moteur pour charger les batteries.

Vendredi 15 décembre 2023, nouvelle journée de petit temps, on n’avance pas vite mais ça repose car la mer est calme. Comme on n’a plus de météo puisque l’iridium est en panne, nous échangeons quelques petits messages avec notre ami Michel au moyen de la balise Spotx offerte par mes collègues de travail à l’occasion de mon départ en retraite (super cadeau qui nous rend bien service). Il nous conseille de descendre en dessous de la latitude 15 pour éviter une zone de grand calme. Nous nous dirigeons donc vers la latitude 15 grand largue bâbord amure.

A 21 heures nous sommes à 1142 milles de la Martinique. Cette nuit, vu le peu de vent, nous gardons toute la toile pour la nuit. Espérons que nous sortirons de cette zone de molle rapidement. Mais finalement, il faut rallumer le moteur sur la fin de la nuit pour avancer et charger les batteries.

Samedi 16 décembre 2023, Au matin nous pouvons éteindre le moteur et naviguer voiles en ciseaux génois tangonné. On avance à petite vitesse mais on avance. Nous continuons notre descente vers la latitude 15. Depuis hier nous voyons des algues. Il y en a de plus en plus. Est-ce le début des sargasses ? Ça commence tôt !

16 heures ;  une nouvelle daurade coryphène a mordu. Elle est encore plus grosse que la précédente. Elle est magnifique avec ses couleurs bleu et or. Elle sera cuite au court bouillon dans la soirée. On ne va pas mourir de faim.

A 21 heures nous sommes à 1066 milles de la Martinique. Avec notre cap sud-ouest et le faible vent nous ne nous sommes pas beaucoup rapprochés de la Martinique aujourd’hui.

Dimanche 17 décembre 2023, nouvelle journée de pétole, 2 à 3 nœuds de vitesse toute la journée !

A 21 heures nous sommes à 990 milles de la Martinique. Navigation au moteur car le vent est complètement tombé. Il faut dégager l’hélice des sargasses que nous croisons par bancs.

Lundi 18 décembre 2023, 9h00, le vent se lève sud/est, on éteint le moteur, Mataiva avance toutes voiles dehors.

Nous avons bien marché ce matin avec 10 à 12 nœuds de vent de Sud-est, dommage qu’il ait chuté cette après-midi à 5 ou 6 nœuds. Ce soir, il remonte à 12 à 14 nœuds de sud-est à est.

A 21 heures nous sommes à 901 milles de la Martinique. Le ciel est couvert. Quelques éclairs sur tribord nous inquiètent un peu. Ils vont s’intensifier jusqu’au matin. Vers 23 H, de grosses rafales nous obligent à réduire drastiquement. Vers 3 H, nous préférons rentrer la grand voile car la mer se creuse. Peu de temps après, des pluies diluviennes s’abattent sur nous. Et l’orage s’active de plus belle. Tout autour de nous, de grands flashs se propagent à travers d‘épais nuages. Lorsqu’ils claquent cela éclaire toute la surface de la mer jusqu’à l’horizon comme en plein jour mais en lumière jaune. Parfois, on aperçoit de vrais éclairs de foudre qui descendent vers la mer accompagnés de coups de tonnerre, …un cauchemar ! Nous avançons avec un tout petit bout de génois sous cette pluie battante jusqu’au lever du jour vers 8 H.

Mardi 19 décembre 2023, 9H00, la situation s’améliore, la pluie devient moins forte, l’orage se calme et nous reprenons notre cap sous génois seul, puis selon de nombreux réglages de voilure dans la journée. Pour sortir dans le cockpit, le mieux est de se déshabiller plutôt que de mettre un ciré. La pluie est chaude et on sèche très vite avec le vent…

A 21 heures, nous sommes à 806 milles de la Martinique. Et, le soir, rebelote, nouvelle nuit d’orage et de stress. Nous ne gardons qu’un tout petit bout de génois en prévision des fortes rafales sous grains à plus de 35 ou 40 nœuds. Même avec moins d’1 m² de génois, on file dans les fort vent arrière. Notre capote de roof devient alors un« spi tempête » !

Mercredi 20 décembre 2023, la nuit s’est passée selon le même scénario que la précédente, fortes rafales sous grains avec pluies diluviennes, beaucoup d’éclairs tout autour de nous, ce qui est toujours stressant (risque de foudre sur le bateau). Nous avons navigué sous génois seul que nous avons réduit plusieurs fois dans la nuit. En fin de nuit la zone orageuse s’éloigne un peu, même si on voit encore des flashs dans le ciel, on peut remettre un peu plus de génois. L’AIS détecte un voilier qui fait la même route que nous, CAYMAN 3 un voilier de 11 mètres. Il nous rattrape, il va plus vite que nous. C’est la première détection AIS depuis 4 jours, à tel point qu’on finissait par se demander si notre AIS fonctionnait bien. La mer étant bien formée, la navigation sous génois seul entraine beaucoup de roulis. Nous décidons de sortir un peu de grand-voile pour stabiliser le bateau et améliorer la vitesse.

Vidéo Mataiva dans les alizés

A 21 heures, nous sommes à 694 milles de la Martinique. Avec 15 nœuds de vent, au grand largue, nous sommes sous voiles légèrement réduites. Une belle demi-lune éclaire doucement l’océan, le vent est tiède, c’est bien agréable! 

Jeudi 21 décembre 2023, la nuit a été bien plus tranquille que les 2 précédentes, météo stable, ciel dégagé avec un bout de lune, voilure un peu réduite par précaution, navigation largue/grand-largue. A 3h00 nous avons remis toute la toile. 14 nœuds de sud-est ce matin, entre 14 et 20 nœuds cette après-midi avec une forte houle du sud.

A 21 heures, nous sommes à 589 milles de la Martinique. Nous naviguons à 3,5 nd, sous génois seul, ballottés par la houle et profitons de la lumière d’une belle demi-lune croissante dans un ciel dégagé.

Vendredi 22 décembre 2023, à 8 H, nous sortons toutes les voiles et avançons tranquillement à 5 nd, en route directe. Toutefois, le vent de SE baisse fortement dans l’après-midi et la vitesse de Mataiva aussi en conséquence. Décidément les alizés sont bien faiblards. Nous pêchons une nouvelle daurade coryphène d’environ 70 cm. Sa peau bleuie tant qu’elle se débat dans l’eau, mais une fois remontée la couleur vire au gris jaune, étonnant ! Celle-ci s’est jeté sur le petit calamar de l’appât alors que son estomac était déjà plein ; nous y découvrons un poisson de 20 cm, avalé entier. Elle sera découpée et cuite au court bouillon . une fois refroidie, arrêtes et peau sont détachées de la chair.

A 21 heures, nous sommes à 496 milles de la Martinique, navigation à 3-4 nd sous génois seul. Beau clair de lune.

Samedi 23 décembre 2023, à 3h, toujours sous génois seul, la vitesse augmente à 4-5 nds pour un vent d’est à sud-est de 12 à 14 nd. Un peu avant midi, comme la vitesse chute aux alentours de 4 nd nous décidons de sortir le spi asymétrique.

Du coup la vitesse remonte à 5 ou 6 nd en dehors des pointes. Cela permet de bien rallonger la foulée. Toutefois, le vent chute dans  l’après-midi et la vitesse retombe à 4 nd en plus nous ne sommes pas en route directe ce qui n’est pas trop rentable en termes de rapprochement vers la Martinique.

Vidéo spi

Vers 19h, on remballe tout et nous continuons sous génois seul au cap 271 en route directe vers les Antilles.

A 21 heures, nous sommes à 405 milles de la Martinique.

Dimanche 24 décembre 2023, La nuit a été tranquille, navigation à petite vitesse sous génois seul plein vent arrière. Au matin, nous sommes au grand largue et nous remettons le spi pour le garder toute la journée. La vitesse du vent tourne autour de 7 nd.

A 21 heures, nous sommes à 316 milles de la Martinique. Le vent reste faible, aussi nous gardons le spi seul. Et, dans le clair de lune, il est un peu notre arbre de noël.

Sous le spi, droit devant, les Antilles à découvrir…. Ni l’un, ni l’autre n’y est encore allé. Dans la nuit, le voilier Lucky Jonny qui fait même route que nous, nous doublera.

Lundi 25 décembre 2023, 6h00, le vent est complètement tombé, le spi ne se gonfle plus. Nous le rentrons dans sa chaussette et mettons le moteur en marche à faible régime car nous n’avons plus beaucoup de gasoil et nous continuons notre route. 10h00, il y a un tout petit souffle, nous arrêtons le moteur et ressortons le spi de sa chaussette. Il se gonfle et se dégonfle, on avance à 1 ou 2 nd, c’est mieux que rien. De toute façon on ne peut pas faire toute la route au moteur. Nous prenons notre douche dans le cockpit grâce à une petite pompe à eau de mer que l’on branche sur l’allume cigare. A 12h, il nous reste encore 270 milles à parcourir. Il fait très chaud….On avance à 3 nd. Mais ça ne dure pas et la vitesse redescend à 1 à 2 nd. 19h00, il n’y a plus de vent du tout, la mer est d’huile. Nous rentrons le spi dans sa chaussette et mettons le moteur. La nuit tombe à 21 H. Mais nous avons parcouru plusieurs fuseaux horaires et il doit être 18H en Martinique….

A 21 heures, nous sommes à 249 milles de la Martinique. La nuit est sans vent, Mataiva glisse, au moteur,  sur une eau calme, sous un clair de pleine lune. A 5 heures, on sent un léger souffle sur tribord avec quelques gouttes. On sort les voiles et on arrête le moteur. Sous l’effet du nuage on avance à 5 nœuds mais rapidement la vitesse retombe à 3,5 nœuds mais ça se maintient. C’est mieux que rien ! Faux espoir, à 6 heures plus rien, on remet le moteur. Vers 8H30  (5H30 aux  Antilles), à l’ouest, la pleine lune disparait sur l’horizon, tandis que l’Est s’éclaire de la lumière du jour naissant. Sur notre tribord, Musetta, voilier de 14 M, fait une route parallèle à la nôtre. Il est plus rapide.

Mardi 26 décembre 2023, 9h30, un léger souffle nord/est s’établi, nous sortons le spi de sa chaussette tribord amure. Nous naviguons sous spi seul pas assez de vent pour sortir aussi la GV. Nous faisons route au 275 en route directe vers la Martinique à 2 ou 3 nd.

Aujourd’hui bricolages divers : repose d’une charnière de coffre, réparation du caillebotis en teck de la salle de bain, reprise étanchéité de la pompe du WC et repose de rivets sur une mâchoire de tangon.  Puis un petit rhum du cap vert, histoire de pouvoir comparer avec celui de la Martinique…

A 21 heures, nous sommes à 172 milles de la Martinique. Nous poursuivons notre route sous spi seul à 1 ou 2 nd avec le faible souffle qui reste. Vers minuit, Le vent bascule un peu au nord est, il faut empanner le spi. Le vent se renforce un peu, le spi se gonfle mieux. Toutefois Mataiva avance toujours entre 1 et 2 nd. Deux voiliers apparaissent sur babord, Zen 2 et ODA. Ils font une route parallèle mais sont beaucoup plus rapides. Vu le peu de vent, ils doivent être au moteur.

Mercredi 27 décembre 2023, 8h00, de gros nuages gris s’approchent, le vent se renforce rapidement, Mataiva avance à 5 ou 6 nœuds, le vent monte encore, 18 nd, Mataiva surf mais le pilote ne tient plus, il y a trop de vent pour le spi, il faut le rentrer. L’affalage est un peu agité et le bout du bout dehors glisse sous la coque. Il se prend autour de l’hélice et la bloque… Il fait encore nuit et nous attendrons le lever du soleil pour plonger et le dégager. Le vent s’est nettement calmé et on avance sous voiles hautes entre 1 et 2 nd. Une fois le bout dégagé de l’hélice, nous rehissons le spi. Mais toujours pas de vent… un souffle se lève mais on se retrouve au près ! Et, re-changement de voiles…

18 heures, un vent de NW (étonnant non) monte progressivement jusqu’à une quinzaine de nœuds. Nous sommes donc au près en route directe vers la Martinique. Ça fait plaisir de retrouver un peu de vitesse après toute cette pétole. Toutefois, on ne sait pas si ça va durer. Car ce vent est aussi l’effet des gros nuages gris/noir autour de nous. Ce vent nous permet de laisser sur bâbord un énorme nuage noir et sa pluie associée.

Malheureusement, le vent retombe vers 20 heures. Cela nous aura permis de gagner quelques milles.

A 21 heures, nous sommes à 132 milles de la Martinique.  Ce soir nous sommes sous génois et grand-voile haute mais bon, quand il y a pas de vent, on n’avance pas plus vite !

Jeudi 28 décembre 2023, ce matin la mer est plate quasiment d’huile, nous rentrons les voiles et sortons le spi afin de capter les moindres souffles de vent.

Vidéo pétole

Petite douches matinales dans le cockpit puis chasse aux nuages car il y a souvent un peu plus d’air à leur approche. 15 heures, nous attaquons les derniers 100 milles avant l’arrivée, en même temps que le passage d’un petit grain bien rafraichissant.

Vidéo grain

Ensuite, c’est sous un ciel nuageux et avec 8 nd de vent que Mataiva avance au travers, en route directe vers La Martinique. Nous avons retiré le spi avant le grain et mis le génois. Vers 18 heures après le passage de quelques grains nous remettons le spi en complément de la grand-voile.

Puis ce sera de nouveau le génois pour la nuit.

A 21 heures, nous sommes à 83 milles de la Martinique. Nous sommes doublés par ZELPHIS  puis  par TARA 4 .

Vendredi 29 décembre 2023, la nuit est tranquille, petit vent de travers, nous avançons à 2,5 ou 3,5 nd sous grand-voile haute et génois. La Martinique se rapproche petit à petit. 10 heures, on remplace le génois par le spi.

Vidéo arrivée sur la Martinique

On distingue la Martinique à l’horizon. 11 heures, il nous reste une quarantaine de milles.

Recalage horaire : nos téléphones nous annoncent l’heure locale à 14H16, alors que nous étions toujours sur l’heure du Cap Vert soit 17H16.

Nous mouillons pour la nuit dans l’anse Meunier, nous verrons demain si nous pouvons avoir une place au Marin. Après une semaine de grande pétole nous aurons mis 23 jours pour traverser l’atlantique depuis les îles du Cap Vert situées à 2100 milles d’ici, 23 jours inoubliables !